21 Novembre 2020
Combat entre des soldats d'infanterie légère bavaroise du bataillon N° 5 Buttler et des partisans tyroliens.
Le traité de Presbourg ( aujourd'hui Bratislava ) est signé le 26 décembre 1805 entre la France et l'Autriche, à la suite des défaites d'Ulm puis d'Austerlitz.
A cette occasion, pour la remercier de son alliance, la Bavière se voit donner différents territoires dont le Tyrol.
En 1809, la guerre contre l'Autriche renaissant, les Tyroliens, menés par Andréas Hofer, se révoltent contre le royaume de Bavière.
Dans un premier temps, les Tyroliens remportent notamment les victoires de Sterzing et Bergisel. Ils prennent Insbruck et libèrent le Tyrol.
Mais les Autrichiens vaincus à Wagram, signent le traité de paix de Schönbrunn qui confirme l'appartenance du Tyrol à la Bavière.
Démoralisés, les Tyroliens cessent peu à peu le combat et Andréas Hofer se réfugie dans un chalet d'alpage, dans les montagnes, au Pfandleralm.
Trahi, il est arrêté et incarcéré à Mantoue. Il sera fusillé le 20 février 1810.
Le général Griois vint lui rendre visite dans sa prison, il nous en fait le descriptif suivant :
" Une haute taille, de larges épaules, un barbe noire et épaisse qui lui descendait sur la poitrine et commençait à grisonner, une expression de physionomie sévère, mais calme et réservée, donnaient à son aspect quelque chose de vénérable dont je fus frappé ; c'était une figure de patriarche des anciens temps.
Mais un gros nez fortement bourgeonné semblait indiquer qu'il n'en avait pas la tempérance. ( il était aubergiste )
Il était vêtu comme le sont les paysans tyroliens : culotte et gilet bruns, larges bretelles vertes par dessus et casaque de la même couleur.
Lors de notre conversation, il me dit " J'ai fait le sacrifice de ma vie ; il en sera ce qu'il plaira à Dieu dont la volonté soit faite ; j'espère seulement qu'après moi on aura soin de ma pauvre femme et de mes enfants".
Cette tranquillité d'âme n'avait rien d'affecté, c'était avec les manières et le langage d'un simple et grossier montagnard qu'il me parlait de son dévouement à sa patrie et de son inquiète tendresse pour les siens.
Je me retirai profondément ému et faisant des voeux sincères pour cet homme dont le seul tort était son patriotisme.
Mon espoir fut bien déçu.